Suivre un régime peut rassurer. Dans un premier temps, on se soumet à un protocole que l’on aborde étape par étape de façon très scrupuleuse. Le plus souvent, on obtient rapidement un résultat.
Mais voilà, les régimes sont en général si stricts, qu’il est impossible de les suivre sur le long terme.
Qui peut envisager tout le reste de sa vie à avoir toujours faim, à se forcer pour manger des aliments qu’il n’a aucun plaisir à consommer et à se priver de ce qu’il apprécie? De plus cela a un impact sur la vie sociale : comment faire pour suivre son régime quand on est invité chez des amis, ou lorsqu’on va au restaurant ? Ce type de restrictions conduit généralement à l’échec : abandon du régime, reprise des kilos perdus (voir plus) liée à la surconsommation alimentaire engendrée par la frustration! D’autant plus que, notre corps est capable de résister aux restrictions massives. Il va réagir à un régime restrictif de la même manière qu’à une famine, c’est à dire en diminuant sa consommation d’énergie. Dès qu’on recommence à manger comme avant ou parfois un peu plus, notre corps stocke !
Une reprise de poids, mais pas seulement !
Nombreux régimes s’accompagnent d’une liste d’aliments interdits. Cela peut entraîner des carences en vitamines et minéraux ou en énergie, ou encore des effets secondaires tels que la déshydratation, la fatigue, la difficulté à se concentrer, des troubles digestifs, une perturbation hormonale. Nombreuses études ont démontré que le fait de se priver d’un aliment augmente notre envie de le consommer et nous amène à perdre nos repères et à en consommer de façon excessive, incontrôlée. Au fur à mesure on peut insidieusement développer une relation négative avec la nourriture. Dans certains cas, la préoccupation alimentaire est telle qu’elle prend la forme d’une obsession, ce qui peut amener le développement de troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie, compulsions alimentaires). Un sentiment d’impuissance s’installe et accentue la détérioration de l’estime de soi.
Résultat, en se privant de nourriture, on s’expose à différents problèmes de santé physique mais aussi mentale.
Alors, la solution ? Et bien justement il n’y en a pas qu’une. Chaque personne a des besoins en énergie qui lui sont propres en fonction de son métabolisme, de ses activités, de sa santé. La réponse à une demande d’amaigrissement n’est pas qu’une question de réduction des apports caloriques. Au mieux, elle est associée à quelques recommandations physiques ou sportives. Mais en général un travail sur sa relation à la nourriture, son comportement alimentaire permet de modifier ses habitudes de vie durablement et d’aborder la gestion du poids de façon plus sereine.